DADJU

Il pleuvait ce soir-là à Kinshasa. Les gouttes tambourinaient sur les tôles rouillées pendant qu’elle attendait, seule, sur le banc du petit arrêt de Bandal. Lui, c’était Malick, un jeune artiste rêveur qui écrivait des textes inspirés par les histoires d’amour impossibles. Ce soir-là, il avait dans les oreilles un son de Dadju, "Reine", qui lui rappelait à quel point elle comptait. Quand leurs regards se croisèrent sous la pluie, tout s’arrêta. Elle s’appelait Noélie. Belle comme un refrain qu’on ne peut pas oublier. Elle n’écoutait que du Rumba, mais ce jour-là, elle laissa Malick lui chanter une mélodie qu’il avait écrite pour elle, inspirée de Dadju : "T’es pas comme les autres, t’es la seule que j’imagine à mes côtés dans mes shows…" Ils finirent par danser sous la pluie, en riant, comme dans un clip. Et même si la vie allait les séparer plus tard, cette nuit-là, à Kin, ils vécurent leur propre chanson d’amour.